Plongée au cœur du festival « ACTION ENFANCE fait son cinéma » : l’art au service de la jeunesse #
Un festival unique : des enfants au cœur d’un projet cinématographique #
La spécificité du festival réside dans le fait que les enfants et adolescents issus de 15 Villages d’Enfants et d’Adolescents opérés par la Fondation ACTION ENFANCE deviennent les pivots d’un projet cinématographique complet. Aucun aspect du processus créatif ne leur est étranger : du jeu d’acteur à la technique, ils sont formés, encadrés, inspirés et responsabilisés par des étudiants de grandes écoles audiovisuelles françaises.
- Plus de 200 jeunes, âgés de 7 à 18 ans, bénéficient chaque année de cette expérience immersive, embrassant des rôles de comédiens, accessoiristes, réalisateurs en herbe ou techniciens lumière.
- Le festival leur permet d’explorer concrètement toutes les étapes du processus créatif et technique derrière la fabrication d’un court-métrage fictionnel.
- Les scénarios, spécialement écrits sur mesure, reflètent souvent les histoires, souhaits ou préoccupations des participants, garantissant authenticité et implication.
À travers ce dispositif, la Fondation ACTION ENFANCE dépasse la simple initiation à l’art, en favorisant une immersion complète, où chaque jeune trouve matière à s’exprimer, collaborer et apprendre. Cette dynamique modifie radicalement la fonction éducative du projet social : insuffler la confiance et l’empuissancement par la création collective.
Une collaboration entre écoles de cinéma et fondation engagée #
La force structurante du festival réside dans sa coopération étroite avec quatre entités phares de la formation aux métiers du cinéma : l’École Internationale de Création Audiovisuelle et de Réalisation (EICAR), l’École Supérieure de Réalisation Audiovisuelle (ESRA), l’Institut International de l’Image et du Son (3iS) et le Conservatoire Libre du Cinéma Français (CLCF). Ces établissements, issus du secteur privé de l’enseignement supérieur français, mobilisent chaque année près de 200 étudiants spécialisés en réalisation, prise de vue, production ou post-production audiovisuelle.
- La co-construction du projet se matérialise par l’échange de compétences, offrant aux enfants une transmission directe du geste professionnel.
- Les étudiants, accompagnés d’éducateurs référents issus du réseau ACTION ENFANCE, dynamisent chaque étape : création, repérage, casting, planification du tournage, montage vidéo, effets spéciaux et préparation de la diffusion publique.
- La dimension intergénérationnelle s’illustre notamment lors des séances de répétition et de brainstorming, où la créativité fuse au contact des deux univers.
Ce format permet d’insuffler une dynamique pédagogique unique, car nous sommes convaincus que la confrontation des regards, la complémentarité des styles et la découverte collaborative de techniques renforcent le sentiment d’appartenance. L’innovation sociale qui en découle, portée par ces acteurs du secteur éducatif et culturel, favorise ainsi la multiplication de vocations nouvelles et l’ouverture à des horizons professionnels jusque-là insoupçonnés pour les jeunes des Villages.
L’essor de la créativité et la valorisation des talents émergents #
La phase de sélection des scénarios s’impose, elle, comme le véritable laboratoire de la créativité collective. En 2025, le festival a enregistré plus de 180 synopsis originaux soumis, issus tant de l’inventivité des jeunes que des étudiants partenaires. Seuls 15 projets sont retenus, aboutissant à la production finale de 15 courts-métrages de 3 minutes chacun, tournés dans des environnements variés (décors en région Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Grand Est…).
- La diversité des sujets aborde aussi bien des histoires inspirées du quotidien des villages que des scénarios purement imaginaires, reflétant l’étendue de la palette créative offerte aux jeunes participants.
- En donnant la possibilité à chaque enfant de s’exprimer sans contrainte, le festival favorise l’émergence de talents bruts, parfois repérés par des professionnels présents lors du gala.
- La participation de personnalités telles que Guillaume de Tonquédec (acteur, membre du jury en 2024) et la créatrice de contenus Maghla motiva fortement les nouvelles générations à assumer une voix singulière.
Il est frappant d’observer l’audace stylistique des œuvres présentées lors de l’édition de juin 2025 : certains sujets abordent le rêve, la solidarité, la différence ou la construction de l’estime de soi, par le biais de fables ou de chroniques très ancrées dans le réel. La création, utilisée à des fins d’empouvoirement collectif, devient ici un instrument de reconnaissance, donnant aux jeunes l’assurance d’être entendus et valorisés.
Une soirée de gala au Grand Rex : reconnaissance et émotions fortes #
Le point d’orgue du festival se matérialise lors d’une soirée de gala exceptionnelle au prestigieux Grand Rex, à Paris. Cette salle mythique, considérée comme l’un des hauts lieux du cinéma et du spectacle en Europe, accueille chaque année l’ensemble des participants, familles, éducateurs et étudiants partenaires, pour honorer les réalisations collectives.
- Lors de l’édition 2025, tenue le 10 juin, les œuvres ont été projetées devant un public composé de plus de 2 700 invités, réunissant acteurs, décideurs du secteur culturel, représentants publics et partenaires institutionnels.
- Le jury était présidé par Christophe Barratier, réalisateur et metteur en scène notoire, entouré de personnalités telles que Max Boublil (acteur), Amir (chanteur), Fauve Hautot (danseuse), Charlotte Gabris (humoriste), Adrien Chabal (journaliste) et Mélanie Bernier (comédienne).
- Sarah El Haïry, Haut Commissaire à l’enfance, était présente pour remettre l’un des trois prix récompensant le travail des jeunes : Prix du Jury, Prix du Public et Prix Coup de Cœur.
En 2025, le Prix du Public a couronné le court-métrage « Le rose a des épines », fruit de la collaboration entre le Village d’Enfants et d’Adolescents de la Boisserelle et des étudiants de l’ESRA. Ce film, centré sur les rêves et les peurs d’un jeune garçon, a touché par son authenticité, symbolisant la puissance du dispositif mis en place. Nous considérons que la valeur de cet événement dépasse largement le cadre de la simple compétition : il scelle la reconnaissance sociale et artistique de jeunes longtemps privés de tribune publique.
L’impact social et éducatif du projet sur les enfants et adolescents #
S’engager dans le projet « ACTION ENFANCE fait son cinéma » va bien au-delà de la seule dimension artistique. Les retours des éducateurs, des enfants et du monde associatif convergent : le festival agit comme un puissant levier d’inclusion sociale, de renforcement des capacités psychosociales et d’apprentissage pratique.
- L’immersion dans le processus cinématographique encourage une prise de parole confiante et la gestion de la relation à l’autre.
- Le travail de groupe, essentiel au tournage, catalyse le développement de la coopération, de la gestion de projet, du leadership et du respect des règles collectives.
- À la clef, une amélioration tangible du sentiment d’intégration dans la société pour ces jeunes, qui, via le médium de l’image, s’autorisent à envisager de nouveaux possibles éducatifs et professionnels.
- Les expériences pilotes menées entre 2023 et 2025 montrent une augmentation de 46% du sentiment d’auto-efficacité chez les enfants impliqués, selon des questionnaires internes de suivi.
Le contact avec des outils professionnels (caméras numériques Full HD, logiciels de montage, gestion des décors) démythifie l’accès aux industries culturelles et créatives, bien souvent perçues comme élitistes. Pour les adolescents, ce moment-clé de réflexion sur leur parcours personnel constitue parfois un premier tremplin vers des formations spécialisées ou des stages dans les secteurs de la création audiovisuelle et du spectacle vivant. C’est pourquoi nous croyons profondément dans la reproductibilité et l’extension de cette expérience à d’autres territoires ou institutions éducatives.
Les valeurs portées par le festival : rêver, s’amuser, créer #
Les trois valeurs cardinales du projet — rêver, s’amuser et créer — balisent une vision structurante du rôle de la culture inclusive dans l’accomplissement individuel et collectif. Ce triptyque original, loin d’être une simple devise, s’inscrit au cœur de tous les dispositifs pédagogiques mis en place autour du festival.
- Rêver : Offrir à chaque enfant, quels que soient ses origines sociales ou son histoire, la liberté d’imaginer, de composer, de s’auto-représenter dans des contextes valorisants.
- S’amuser : Désamorcer la peur de l’échec, favoriser l’apprentissage expérientiel dans la joie et la légèreté, fondements essentiels pour toute authentique transmission culturelle.
- Créer : Intégrer le geste artistique à l’expérience éducative, révéler des potentiels insoupçonnés et contribuer à l’éveil de vocations dans les secteurs trop longtemps inaccessibles aux publics fragilisés.
En adoptant une telle philosophie, nous témoignons d’une conviction : la culture inclusive, participative et coopérative a le pouvoir d’inverser des trajectoires parfois marquées par l’exclusion ou le manque de confiance. Les histoires produites depuis la création du festival en 2017 démontrent qu’un accès renouvelé à l’art — grâce à la synergie écoles-associations — suscite des vocations réelles, génère fierté et solidarité, tout en enrichissant la diversité du cinéma français. À l’issue de chaque édition, de nombreux participants affirment vouloir renouveler l’expérience, poursuivre des activités artistiques ou s’engager dans des actions associatives de parrainage innovantes.
Plan de l'article
- Plongée au cœur du festival « ACTION ENFANCE fait son cinéma » : l’art au service de la jeunesse
- Un festival unique : des enfants au cœur d’un projet cinématographique
- Une collaboration entre écoles de cinéma et fondation engagée
- L’essor de la créativité et la valorisation des talents émergents
- Une soirée de gala au Grand Rex : reconnaissance et émotions fortes
- L’impact social et éducatif du projet sur les enfants et adolescents
- Les valeurs portées par le festival : rêver, s’amuser, créer